Les cochons préfèrent se vautrer dans de la boue propre, mais si rien d’autre n’est disponible, ils se vautreront fréquemment dans leur propre urine, ce qui donne naissance à l’idée qu’ils sont des animaux sales.

La citation de Marvin Harris sur les porcs se vautre dans leur propre urine est le reflet de son approche pour comprendre les pratiques culturelles à travers l’objectif de l’analyse matérialiste. Marvin Harris était un anthropologue américain et théoricien social très influent connu pour son travail dans l’anthropologie culturelle, l’anthropologie écologique et le matérialisme culturel. Il pensait que des facteurs matériels tels que les ressources, la technologie et l’environnement façonnent les pratiques sociales et culturelles.

Dans le contexte de sa citation, Harris utilise le comportement des porcs pour illustrer une pratique culturelle qui peut être mal comprise. Les porcs ont une tendance naturelle à se vautrer dans la boue, et comme le souligne Harris, ils préfèrent la boue propre si elles sont disponibles. Cependant, lorsque seule l’urine est présente, ils peuvent toujours choisir d’y se vautrer. Harris suggère que ce comportement ne devrait pas être considéré comme une preuve que les porcs sont intrinsèquement “sales”, mais plutôt comme une réponse à leur environnement immédiat. Il utilise cet exemple pour défier les perceptions et les hypothèses sur les pratiques culturelles qui peuvent être influencées par une compréhension limitée.

Marvin Harris a apporté des contributions importantes au domaine de l’anthropologie. Il a développé et popularisé la théorie du matérialisme culturel, qui postule que les pratiques culturelles peuvent être comprises en analysant leurs fondations écologiques et matérielles. Harris a fait valoir que les sociétés développent souvent des pratiques qui maximisent leur accès aux ressources tout en minimisant les contraintes environnementales. Son travail a fourni aux anthropologues un moyen systématique d’analyser la relation entre la culture, l’écologie et l’économie.

Harris a également examiné diverses pratiques culturelles telles que les tabous alimentaires, la religion et les systèmes de parenté, offrant des explications matérielles pour ces phénomènes. Il a soutenu, par exemple, que certains tabous alimentaires ont été initiés par des facteurs écologiques ou économiques plutôt que par des croyances morales ou religieuses. Harris a effectué de vastes travaux sur le terrain dans des pays comme le Brésil, l’Inde et le Mozambique, ce qui lui a permis de rassembler des preuves empiriques pour étayer ses théories.

Dans l’ensemble, les contributions de Marvin Harris à la science résident dans son approche matérialiste de l’étude des cultures et l’accent mis sur la compréhension des pratiques culturelles basées sur leurs fondations matérielles et environnementales. Son travail continue d’influencer le domaine de l’anthropologie et fournit des informations importantes sur la relation complexe entre la société, la culture et l’environnement.