Aucun poète ne prendra jamais le mot écrit comme substitut du mot parlé ; il sait que c’est sur le mot parlé, et le mot parlé seulement, que son art est fondé.

Lascelles Abercrombie était un éminent poète britannique du début du XXe siècle, connu pour sa croyance en la signification et le pouvoir profondes de la poésie de la parole. Abercrombie a souligné que le mot écrit ne pouvait jamais capturer ou substituer pleinement à l’éventail diversifié d’émotions, de tonalités et de nuances qui sont transmises à travers la parole. Selon lui, ce n’est que dans l’acte de parler, avec le pouvoir de la voix et de l’intonation, que la poésie prend vraiment vie et se connecte avec son public. Cette perspective est particulièrement pertinente étant donné qu’Abercrombie était un contemporain des poètes imagistes qui pionnièrent un style de poésie écrit plus concis et fragmenté.

Les contributions de Lascelles Abercrombie à la poésie britannique vont au-delà de sa croyance en la primauté de la poésie du mot parlé. Il était une figure clé du mouvement de poésie géorgienne, qui a plaidé pour un retour à des formes de vers plus traditionnelles et lyriques après l’expérimentation du début du 20e siècle. La poésie d’Abercrombie a souvent exploré les thèmes de la nature, de l’amour et de la recherche de l’individu pour l’accomplissement spirituel et émotionnel. Ses œuvres, caractérisées par leur riche imagerie et leur musicalité, ont été profondément influencées par la tradition romantique. Les collections d’Abercrombie telles que “Interludes and Poems” (1908) et “Emblems of Love” (1912) ont reçu des éloges critiques et ont contribué à sa réputation de l’un des principaux poètes de son temps. En fin de compte, la croyance de Lascelles Abercrombie dans le pouvoir irremplaçable de la parole et son dévouement à préserver les formes poétiques traditionnelles ont laissé un impact durable sur le paysage de la poésie britannique.