Il n’y a pas de sortie du cercle des croyances d’une personne.

La citation de Keith Lehrer, “Il n’y a pas de sortie du cercle de ses croyances”, résume sa position sur le problème du fondationnalisme dans l’épistémologie. Lehrer était une figure éminente de la philosophie américaine, particulièrement connue pour son travail dans l’épistémologie et la théorie de la connaissance. Ses contributions tournent autour du développement d’un compte cohérente de la justification, de la question des opinions traditionnelles du fondationnalisme et de l’exploration des liens entre la connaissance et la rationalité.

Dans le contexte de cette citation, Lehrer met en évidence la circularité inhérente à nos croyances. Le fondationnalisme traditionnel postule que la connaissance est construite sur un fondement de croyances indubitables et évidentes, fournissant ainsi un point de départ sécurisé et non circulaire pour la connaissance. Cependant, Lehrer critique cette approche, affirmant qu’il n’y a pas de base non circulaire pour la connaissance.

Le point de vue cohérente de Lehrer suggère que la justification découle de la cohérence et du soutien mutuel parmi nos croyances. Il soutient que c’est l’interconnexion de nos croyances qui nous permet de tirer des conclusions et d’évaluer collectivement la rationalité de nos croyances. Au lieu de rechercher une fondation privilégiée, Lehrer soutient que la connaissance est établie par la cohérence de nos croyances dans son ensemble.

Son œuvre influente, “Knowledge”, publiée en 1974, présente la théorie cohérente de Lehrer de la justification et explore divers aspects du concept de connaissance. Lehrer introduit sa notion de «difficulté» comme une caractéristique clé de la croyance justifiée – l’idée que la justification est toujours revisible en réponse à de nouvelles preuves ou à des contre-arguments. Il intègre également des éléments de la théorie des probabilités bayésiens dans son récit, soulignant l’importance des probabilités subjectives et la cohérence dans l’attribution des connaissances.

En plus de ses contributions à l’épistémologie, Keith Lehrer a apporté des contributions importantes à la théorie éthique, à la philosophie de l’esprit et à la philosophie du langage. Tout au long de sa carrière universitaire, Lehrer a exploré des sujets tels que la nature des raisons et la rationalité, l’auto-tromperie et la révision des croyances, et les conséquences du relativisme moral.

Dans l’ensemble, la remarque de Keith Lehrer, “il n’y a pas de sortie du cercle de ses croyances”, représente son rejet du fondationnalisme et son étreinte d’un récit cohérente de la justification. En explorant les interconnexions et la cohérence entre nos croyances, Lehrer visait à fournir une base robuste et rationnelle pour la connaissance, ce qui remet en question les notions philosophiques traditionnelles dans le processus.