Une énonciation peut avoir une intentionnalité, tout comme une croyance a une intentionnalité, mais tandis que l’intentionnalité de la croyance est intrinsèque, l’intentionnalité de l’énonciation est dérivée.

La citation de John Searle reflète ses opinions sur le concept d’intentionnalité dans le langage et la croyance. En philosophie, l’intentionnalité fait référence à la direction ou à la question des états mentaux et des actes linguistiques. Searle suggère que si les croyances et les énoncés ont une intentionnalité, la source ou la nature de leur intentionnalité diffère.

Searle soutient que l’intentionnalité de croyance est intrinsèque, ce qui signifie que les croyances représentent ou se réfèrent intrinsèquement à des objets ou à des états de affaires dans le monde. Par exemple, lorsque quelqu’un croit que «le ciel est bleu», sa croyance est dirigée vers le ciel réel et sa flexion. Cette intentionnalité intrinsèque découle des états mentaux et des processus cognitifs de l’individu.

D’un autre côté, Searle postule que l’intentionnalité d’un énoncé est dérivée. Cela signifie que l’intention ou la signification derrière un énoncé est dérivée du contexte et des conventions d’une langue ou d’un système de communication. Par exemple, lorsque quelqu’un dit “le ciel est bleu”, le sens de son énoncé est basé sur des conventions linguistiques partagées et le contexte dans lequel il est prononcé. L’intentionnalité d’un énoncé repose sur la compréhension et l’interprétation par le locuteur et l’auditeur.

John Searle, né en 1932, est un éminent philosophe américain qui a apporté des contributions importantes à divers domaines de la philosophie. Il est surtout connu pour son travail dans la philosophie de l’esprit, la philosophie de la langue et l’ontologie sociale. Searle est célèbre pour son concept d ‘«actes de parole», qui se concentre sur les aspects performatifs du langage, soulignant que les énoncés peuvent avoir une force illocutoire, c’est-à-dire le pouvoir de provoquer certaines actions ou effets.

Dans son livre “Speech Acts: An Essay in the Philosophy of Language” (1969), Searle a proposé une théorie des actes de la parole, distinguant entre différents types d’énoncés, tels que les déclarations, les promesses, les demandes et les commandes. Il a également développé le concept d ‘«états intentionnels», déclarant que les états mentaux ont l’intentionnalité, c’est-à-dire qu’ils sont intrinsèquement dirigés vers des objets ou des états de affaires.

De plus, Searle est connue pour sa critique de l’intelligence artificielle et son argument de la salle chinoise. Dans cette expérience de pensée, il remet en question l’idée qu’un ordinateur ou tout autre système basé sur des règles peut vraiment comprendre ou posséder une véritable intelligence, soulignant l’importance de la conscience et de l’expérience subjective.

Dans l’ensemble, les contributions de John Searle à la philosophie centrent autour de la philosophie de l’esprit, de la philosophie de la langue et de l’ontologie sociale. Ses idées sur l’intentionnalité, les actes de la parole et la conscience ont eu un impact significatif sur ces domaines et continuent d’influencer les débats philosophiques contemporains.