Le fasciste américain préférerait ne pas utiliser la violence. Sa méthode est de polluer les canaux d’information publique.

Henry A. Wallace a fait cette déclaration dans un article du New York Times publié le 9 avril 1944, pendant la Seconde Guerre mondiale. À l’époque, Wallace a été vice-président des États-Unis sous le président Franklin D. Roosevelt. Dans sa citation, Wallace parlait des tactiques employées par les fascistes américains pour tenter de saper la démocratie.

Au cours de cette période, le fascisme devenait une préoccupation importante dans le monde entier, et les États-Unis avaient sa part de sympathisants fascistes. Wallace croyait que ces fascistes américains n’étaient pas aussi enclins à utiliser la violence que leurs homologues européens, mais visaient plutôt à manipuler l’opinion publique et à contrôler le flux d’informations pour gagner le pouvoir.

En tant que vice-président, Wallace a apporté de nombreuses contributions à la politique américaine et à la fonction publique. Il a occupé ce rôle de 1941 à 1945, sous le président Roosevelt. De plus, Wallace a joué un rôle crucial dans la formation des pratiques de politique étrangère et agricoles des États-Unis. Il croyait à l’utilisation de la science et de la technologie pour augmenter le rendement des cultures et améliorer les techniques agricoles, ce qui a contribué à atténuer les pénuries alimentaires pendant la Seconde Guerre mondiale.

De plus, Wallace était un ardent défenseur des droits civils. Il a ouvertement contesté la discrimination raciale et soutenu les efforts de déségrégation, qui était en avance sur son temps. La position progressive de Wallace sur les questions sociales et l’engagement envers les réformes économiques ont fait de lui une figure de premier plan au sein du Parti démocrate.

Cependant, la carrière politique de Wallace a été confrontée à des défis. En 1944, il espérait être re-nominé en tant que vice-président mais a fait face à l’opposition de démocrates conservateurs qui étaient mal à l’aise quant à ses opinions libérales. Le Parti démocrate a finalement choisi Harry S. Truman comme candidat vice-présidentiel, conduisant au retrait de Wallace du poste.

Dans les années d’après-guerre, Wallace a continué à participer à des activités politiques. En 1948, il a formé le parti progressiste et s’est présenté comme son candidat à la présidentielle. Bien que sa campagne n’ait pas obtenu de soutien généralisé, Wallace a maintenu une forte suivante d’individus progressistes.

Dans l’ensemble, la contribution d’Henry A. Wallace à la politique américaine a été marquée par son plaidoyer pour les politiques progressistes, son engagement envers les droits civils et sa croyance dans le pouvoir de l’innovation scientifique. Sa citation sur les fascistes américains empoisonnant les canaux d’information publique rappelle l’importance de protéger l’accès libre et équitable à l’information, un principe qui reste pertinent à ce jour.