Dans une société en déclin, l’art, s’il est sincère, doit aussi refléter la décadence. Et à moins qu’il ne veuille trahir sa fonction sociale, l’art doit montrer le monde tel qu’il est changeant. Et contribuer à le changer.

Ernst Fischer était un écrivain, essayiste et politicien autrichien renommé qui a vécu de 1899 à 1972. Il était une figure active et influente au milieu du 20e siècle, particulièrement connu pour sa perspective marxiste sur la littérature et l’art. Cette citation de Fischer reflète sa conviction que l’art devrait remplir une fonction sociale en reflétant les réalités d’une société en décomposition et en un changement inspirant.

Pendant le temps de Fischer, l’Autriche a connu des bouleversements politiques et sociaux importants. Il a vécu des périodes de dépression économique, de la montée du fascisme et des conséquences de la Seconde Guerre mondiale. Dans ce contexte, Fischer a vu l’art comme un outil puissant à la fois pour capturer la décomposition et l’injustice de la société et servir de catalyseur de transformation.

Les contributions de Fischer à la littérature autrichienne étaient importantes. Il était un écrivain prolifique, publiant de nombreux romans, essais et pièces de théâtre. Ses œuvres explorent souvent des thèmes de la critique sociale, de l’humanisme et du marxisme, et il visait à inspirer les lecteurs à remettre en question les structures sociales, économiques et politiques existantes. Fischer s’est également engagé dans des critiques littéraires, contribuant des analyses perspicaces des œuvres d’écrivains tels qu’Anton Chekhov, Leo Tolstoy et Jean-Paul Sartre.

Mis à part ses activités littéraires, Fischer a été activement impliqué dans la politique de gauche. Il était membre du Parti communiste autrichien et a été représentant au Parlement autrichien de 1951 à 1959. Les croyances politiques de Fischer ont fortement influencé ses écrits, et il visait à utiliser ses compétences littéraires pour défendre le changement social et la justice.

L’héritage durable d’Ernst Fischer réside dans son profond engagement envers le pouvoir transformateur de l’art et de la littérature. Il croyait que l’art pourrait servir de miroir à la société, reflétant sa désintégration, mais aussi comme catalyseur de changement et de progrès. Ses œuvres continuent d’être étudiées et appréciées pour leur contribution à la littérature autrichienne et pour leur pertinence sociale et politique durable.