Les adultes ont du plaisir à tromper un enfant. Ils le jugent nécessaire, mais ils l’apprécient aussi. Les enfants le découvrent très rapidement, puis pratiquent la tromperie eux-mêmes.

Elias Canetti, un célèbre auteur suisse d’origine bulgare, a fait cette déclaration en réfléchissant à la dynamique entre les adultes et les enfants. Le contexte réside dans la dynamique du pouvoir inhérente dans la relation, où les adultes exercent souvent l’autorité et manipulent des informations pour diverses raisons.

Canetti suggère que, bien que les adultes puissent envisager de tromper les enfants comme nécessaires à leur protection ou parfois à maintenir la discipline, il y a aussi un élément de plaisir impliqué de la part des adultes. Cette jouissance pourrait être dérivée du sentiment de contrôle ou de supériorité que la tromperie leur fournit.

Cependant, Canetti note également que les enfants se réalisent rapidement lorsqu’ils sont trompés, et ils deviennent progressivement aptes à pratiquer la tromperie eux-mêmes. Cette observation implique que les enfants, au fur et à mesure qu’ils grandissent, comprennent les tactiques de manipulation employées par les adultes, puis les utilisent à leur tour.

En ce qui concerne les contributions de Canetti à la littérature suisse, il est surtout connu pour son roman “Auto-Da-Fé” (Die Blendung), publié en 1935. Il décrit la vie d’un érudit reclus qui devient de plus en plus déconnecté du monde qui l’entoure. Ce roman explore les thèmes du pouvoir, de la manipulation et de l’isolement, reflétant les observations de Canetti sur la dynamique entre les adultes et les enfants. Le travail de Canetti se penche souvent dans des explorations psychologiques complexes et montre sa compréhension aiguë du comportement humain. Il a reçu le prix Nobel de littérature en 1981 pour son travail et pour sa capacité à capturer la condition humaine dans toutes ses complexités.