Le système adopté dans l’instrument d’Amérique latine prouve que, bien qu’aucun État ne puisse obliger un autre à rejoindre une telle zone, il ne peut pas non plus empêcher les autres qui le souhaitent d’adhérer à un régime d’absence totale d’armes nucléaires sur leur propre territoire.

Alfonso G. Robles, un diplomate mexicain renommé, a fait cette déclaration dans le contexte de la discussion de l’instrument latino-américain concernant l’absence totale d’armes nucléaires dans la région. La citation met en évidence le fait que même si aucun État ne peut imposer sa volonté à d’autres pour rejoindre une zone sans nucléaire, elle ne peut pas non plus empêcher ceux qui souhaitent le faire d’adhérer à un tel régime dans leurs propres territoires.

Dans les années 1960, à l’époque de la guerre froide, la scène mondiale a été dominée par les États-Unis et l’Union soviétique, qui s’est engagée dans une course aux armements nucléaires. Cette course aux armements a soulevé des préoccupations dans le monde entier concernant les conséquences dévastatrices de la guerre nucléaire. Dans ce contexte, plusieurs pays d’Amérique latine ont commencé à plaider pour la création d’une zone sans nucléaire dans la région.

Alfonso G. Robles a joué un rôle important dans la négociation et la création du traité de Tlatelolco, la toute première zone sans nucléaire établie par les nations latino-américaines et caribéennes. En tant qu’ambassadeur du Mexique aux Nations Unies, Robles a contribué à diriger les efforts diplomatiques pour rédiger et assurer l’adoption du traité en 1967.

Le traité de Tlatelolco, également connu sous le nom de traité pour l’interdiction des armes nucléaires en Amérique latine et dans les Caraïbes, visait à empêcher la prolifération des armes nucléaires dans la région. Il interdit les tests, l’utilisation et le déploiement d’armes nucléaires, ainsi que l’établissement d’installations de stockage ou d’élimination d’armes nucléaires dans les territoires des pays signataires.

La citation de Robles met l’accent sur le principe de l’autodétermination et la nature volontaire de rejoindre la zone sans nucléaire. Bien qu’aucun État ne puisse être obligé de rejoindre ce régime, Robles affirme qu’aucun État ne peut empêcher que d’autres ne cherchent à le faire d’adhérer au régime. De cette façon, Robles met l’accent sur le potentiel d’action collective et de solidarité parmi les nations latino-américaines pour s’engager dans le désarmement et la promotion de la paix et de la sécurité dans la région.

Les contributions d’Alfonso G. Robles en tant que diplomate et négociateur pour le traité de Tlatelolco ont été essentielles dans la réalisation de son adoption et de sa ratification ultérieure par la majorité des pays d’Amérique latine. Ses efforts ont souligné l’engagement du Mexique envers le désarmement nucléaire et sa conviction selon laquelle la stabilité et la paix régionales étaient essentielles pour la prospérité et la sécurité de l’Amérique latine et des Caraïbes.